DES
ERREURS A EVITER
C'est au maître à éviter
ces dissensions toujours regrettables.A défaut de personnalité, on peut dire
que chaque enfant a son amour propre.C'est un sentiment qu'on observe chez de très jeunes enfants et il
est curieux de constater que la fréquentation des camarades, la vie en
commun, l'atténue ou, au contraire, le développe d'une manière imprévisible.Un
éducateur intelligent doit se servir de ce sentiment et non le heurter.Voici
quelques fautes à ne pas commettre :
* Evite de trop parler : Pas
de flots d'éloquence : Ta chaire n'est pas une tribune. Pour être
écouté de ton jeune auditoire, sois bref. Tes leçons concentrées y gagneront en
intérêt et en efficacité
* Exerce-toi à ne prononcer que les paroles indispensables à la bonne
marche du travail : c'est un excellent
exercice de volonté. Et tu éviteras la fatigue des cordes vocales,
beaucoup plus pernicieuse que tu ne le penses.« A maître bavard, élèves bavards
», a-t-on coutume de dire.
* Evite les « tics ». Elèves nous comptions les « Hé bien » d'un
professeur et les « n'est-ce pas » dont un autre émaillait ses leçons. Je ne puis
assurer que ces cours nous étaient profitables, mais nous nous amusions
follement.Je plains sincèrement les maîtres
affligés d'un défaut de prononciation ouayant un accent. Ils doivent s'efforcer
de s'en corriger. Il est à remarquer d'ailleurs que l'habitude fait vite oublier
ces petits défauts.
* Ne parle pas dans le bruit, on prendrait vite
l'habitude de ne plus t'écouter.Au contraire, baisse le
ton. Que ta voix soit tout juste distincte et
qu'on soit obligéde tendre
l'oreille pour distinguer tes paroles. Ne gesticule pas, ne te promène pas sans arrêt, pendant tes cours. Objet de l'attention générale, tu dois être immobile.Les allées et venues incessantes provoquent la distraction de l'auditoire.
* De la fermeté certes, mais sans rudesse.
Pas d'éclats de voix, pas d'invectives. Les injures, les
coups sont indignes d'un éducateur. Méfie-toi de la gifle que tu lances dans
un moment d'énervement. Elle peut avoir des conséquences
imprévues.
* Les
rappels à l'ordre trop fréquents énervent le maître et
troublent laclasse. Les reproches
réitérés découragent l'enfant. Les sarcasmes, l'ironie, les blâmes publics l'humilient profondément.
* Pas
de menaces
vaines. Elles seraient bientôt sans effet.
* Ne te mets pas en colère à tous propos. La colère est un aveud'impuissance, un signe
de faiblesse. Les enfants en ont conscience. Trop répétéesles scènes orageuses ne sont plus pour eux qu'un spectacle.
Par
contre une bonne colère, quand elle est justifiée et pure de
ressentiment,« détend », assainit l'atmosphère. Elle est nécessaire de temps en temps.
Je prétendrais même qu'elle
doit faire partie de l'arsenal des procédés pédagogiques.
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