La compréhension en lecture
Autrefois, on pensait
que le sens se trouvait dans le texte et que le lecteur devait le
«pêcher». Aujourd'hui, on conçoit plutôt que le lecteur crée le sens du
texte en se servant à la fois du texte, de ses propres connaissances et de
son environnement de lecture.
De même les recherches
sont peu à peu passées de modèles d'apprentissages séquentiels
hiérarchisés en sous
habiletés, à une vision de l'apprentissage se faisant par des processus agissant
simultanément et qui rendent donc difficile de saisir la difficulté
comme un élément isolé d'un tout. Pour les besoins de l'analyse nous devons
pourtant faire des listes de ces processus et de ces habiletés.
Repérer le niveau des
difficultés de la compréhension :
Niveau 1 (le Lecteur) : le lecteur peut être en difficulté à cause d'un déficit de
connaissances, de son
attitude face à la lecture, des processus qu'il ne maîtrise pas, de son habileté
à mettre œuvre sa lecture.
Niveau 2 (le Texte): comprendre les intentions de l'auteur, la forme du texte, le
contenu du texte.
Niveau 3 (le Contexte de lecture): intérêt et intention du lecteur, interaction
sociales,
environnement dans
lequel se fait la lecture.
Niveau 1
Pour comprendre le texte
qu'il est en train de lire le lecteur doit avoir un intérêt à
le
lire, il doit aussi
avoir des connaissances sur la langue et sur le sujet du
texte.
Simultanément, il doit
mettre en œuvre des habiletés de lecture.
Les habiletés sont au
nombre de cinq:
1. Microprocessus:
déchiffrage, identification des mots, propositions, phrases.
2. Intégration:
les connecteurs; lien entre les propositions et les phrases.
3. Macroprocessus:
idée principale, résumé, texte en tant qu'un tout cohérent.
4. Élaboration:
dépassement du texte, appropriation personnelle du texte.
5. Métacognition:
gestion de la compréhension et permet les ajustements du lecteur.
Niveau 2
Pour comprendre, le
lecteur a besoin de représentations du texte, il doit savoir à
quel type de
texte il va avoir à faire, il doit connaître les intentions de
l'auteur ( Veut-il
nous persuader, veut-il
nous informer, veut-il nous distraire?), il doit saisir comment l'auteur
a organisé ses
idées (la forme) et ce que l'auteur veut nous transmettre (le
contenu). La
forme et le contenu sont
imbriqués.
Niveau 3
Le contexte de lecture correspond aux conditions dans lesquelles
se trouve le lecteur
au moment où il entre en
contact avec le texte. Quelle est l'intention du lecteur? → que
va
il chercher dans sa
lecture? Dans quel contexte social se fait la lecture? →
devant un
public, en interaction
avec un pair... Le contexte physique joue également → bruit, qualité
du document, confort de
lecture...
Modèle d'enseignement de la compréhension
Aujourd'hui on est plus
conscient que l'enseignement de la compréhension doit aller plus
loin que le simple fait
de poser des questions. Nous devons passer à un enseignement
explicite. Le
professeur doit
planifier son intervention mais sans rigidité de façon à pouvoir répondre aux
besoins
directs des élèves. La
situation de lecture doit être significative et l'enseignant doit donner son
soutien maximum au
départ en choisissant des indices judicieux de façon à ce que l'élève remplisse
sa tâche avec la plus
grande autonomie.
Les étapes de
l'enseignement explicite :
1. Définir la stratégie
et préciser son utilité. Enseigner une stratégie ne garantie pas que l'élève
saura l'utiliser, mais
si une stratégie a été travaillé et que son utilité a été montrée elle
peut
être réinvestie plus
spontanément. Cependant enseigner une stratégie n'est pas une chose
facile et cela demande
une préparation minutieuse.
2. Rendre le processus
transparent. Pour cela il y a une nécessité d'expliquer ce qui
se passe
dans la tête ; faire «
illustrer » le processus par le professeur ou par un pair.
3. Interagir avec les
élèves et les guider vers la maîtrise des stratégies. Donner des
indices
faire des rappels tout
en diminuant graduellement l'aide apportée. La discussion sur
les
stratégies peut se faire
en groupe pour confronter les différentes conceptions.
4. Favoriser
l'autonomie. Étape où on consolide les apprentissages et où l'élève assume
la
responsabilité de ses choix et vérifie l'efficacité de leurs applications.
L'enseignement explicite et les types de connaissance
La réalisation d'une
tâche nécessite trois types de connaissances: déclaratives, procédurales et
pragmatiques.
La formule quoi-pourquoi-comment-quand, fournit
un cadre simple pour préparer une
leçon d'enseignement
explicite, l'objectif final étant de rendre l'élève autonome dans sa recherche
du
sens. Pour cela, il faut
bien percevoir ce qui est de la responsabilité de l'enseignant (rendre le
processus transparent)
de la responsabilité partagée (guidage de l'élève) et de la responsabilité de
l'élève (devenir de plus
en plus autonome).
1. Décrire la stratégie
enseignée (quoi? → connaissances déclaratives).
2. Expliquer pourquoi (connaissances
pragmatiques) la stratégie est importante.
3. Montrer comment (
connaissances procédurales) la stratégie opère.
4. Savoir quand (connaissances
pragmatiques) utiliser la stratégie.
Les Microprocessus
On distingue trois
habiletés fondamentales dans les microprocessus:
1. Reconnaissance des
mots
Le décodage (voie
indirecte) doit être considéré comme une étape transitoire vers la
reconnaissance immédiate
(voie directe). Dans le décodage ce qui est enseigné est une sorte
de représentation artificielle mais susceptible de
faire comprendre la nature de
l'apprentissage. Dès
qu'il y a des irrégularités entre l'oral et l'écrit les difficultés de décodage
apparaissent (exemple
dans André, Annie, Daniel, comment lire la séquence de lettres
''an'' ?)
Ce qui peut être amélioré: Certains élèves ne font pas le passage des
règles artificielles aux règles
fonctionnelles. Ces élèves n'ont pas besoin d'un entraînement
supplémentaire mais plutôt
d'occasions pour
appliquer leurs connaissances de façon moins mécaniques.
2. Lecture par groupes
de mots
Cette forme de lecture
consiste à utiliser les indices syntaxiques pour identifier dans la
phrase les éléments qui
sont reliés par le sens et qui forment une sous-unité de sens. La
compréhension se fait
par le passage successif de la mémoire à court terme où sont traités
immédiatement les
groupes de mots vers la mémoire à long terme où ils sont stockés.
Ce qui peut être amélioré: la difficulté de lire par groupes de mots
est probablement lié à l'absence
d'indices qui permet de
séparer les groupes de mots en unités signifiantes alors qu'à l'oral ces
indices sont bien connus
des enfants (la prosodie du discours). Pour améliorer l'habileté des
élèves deux catégories
d'activités peuvent être proposées: 1) Lecture répétée, 2) Découpage
du texte en unités de
sens.
3. Microsélection
C'est l'habileté qui
consiste à décider et à retenir l'information importante d'une phrase. En
passant d'une phrase à
une autre, une partie de l'information des phrases lues doit être
retenue dans la mémoire
à court terme de façon à ce que la nouvelle information soit
intégrée à l'ancienne.
Ce qui peut être amélioré: La microsélection est souvent rendue difficile
par une lecture non
suffisamment
automatisée, néanmoins pour sensibiliser les élèves à cette habileté
l'enseignant doit
les entraîner à retenir
l'essentiel d'une phrase.
Les processus d'intégration
Il existe deux types de
processus d'intégration. Les uns permettent de comprendre les
indices explicites qui expliquent une relation entre les
propositions ou les phrases → ce sont
les référents et les connecteurs. Les autres permettent d'inférer les
relations implicites entre
les propositions ou les
phrases, ces inférences peuvent être fondées soit sur le
texte, soit sur
les références du
lecteur.
1. Comprendre les
indices de relation
Il n'y a pas nécessité
d'un enseignement systématique mais il faut aider les élèves pour qui
ces processus ne sont
pas maîtrisés.
a) Les référents
ou anaphores sont des mots ou expression utilisées pour en remplacer
d'autres.
b) Les
connecteurs relient deux évènements entre eux, il peuvent être
explicites ou
implicites
2. Les inférences
Selon le modèle de J.
Cunninghan, pour parler d'inférence il faut que le lecteur dépasse la
compréhension littérale du texte. On parle alors de compréhension
inférentielle dans laquelle le
lecteur utilise ses
propres connaissances pour donner du sens.
Dans l'exemple
suivant: Alain a reçu un animal en cadeau le 25 décembre.
a) Inférences
logiques: On comprend qu'Alain a reçu un animal comme cadeau, à Noël.
b) Inférences
pragmatiques: On peut supposer que le cadeau d'Alain est un chien, mais il
faudra que la suite du
texte nous le confirme.
Les macroprocessus
Les macroprocessus
comportent 2 notions : l'idée principale et le résumé. Ils sont
fondamentaux car une
bonne partie de l'enseignement consiste à amener l'élève à dégager ce qui est
important dans un texte.
A- L'idée principale:
Il existe une diversité
de conception de l'idée principale d'un texte mais on distingue deux
catégories
d'informations importantes:
1. L'information peut
être importante parce que l'auteur la présente comme
telle, alors
l'information. est textuellement importante.
2. L'information peut
être importante parce que le lecteur la considère comme
telle en
raison de son intention
de lecture alors l'information est contextuellement
importante.
Les recherches montrent
que pour le jeune lecteur l'information textuelle importante est
difficile à trouver en
raison d'une attirance vers ce qui l’intéresse personnellement et qui tient
davantage de
l'information contextuelle.
Les procédures pour
rechercher l'idée principale varient selon les types de textes. D'autres
difficultés viennent du
manque de distinction entre le thème du texte et l'idée
principale du texte.
L'idée principale, elle
est plus facile à dégager quand elle est située dans la 1e phrase, mais ce n'est
pas toujours le cas,
elle peut être explicite ou implicite. De
façon générale, on peut enseigner à
l'école primaire l'idée
principale explicite.
B- Le résumé:
Le résumé est la
réécriture d'un texte avec maintien de l'information importante et de la
pensée de l'auteur, les
infos redondantes et secondaires sont éliminées. Le résumé doit toujours tenir
compte de l'auditoire
pour lequel il est destiné.
Attention, un élève qui
connaît des difficultés à résumer n'est pas nécessairement un enfant
qui ne comprend pas, car
savoir résumer nécessite la maîtrise de savoir-faire supplémentaires
comme la prise de notes,
l'identification de l'idée principale. D'autres facteurs sont importants
comme la longueur du
texte, le type de textes ...
C – Les textes
narratifs:
Les recherches ont
montrées que les bons lecteurs utilisent la structure narrative des récits
pour mieux comprendre et
retenir l'information contenu dans le texte. Ces lecteurs se créent un
schéma narratif du récit qui est une sorte de représentation
interne qu'ils utilisent pour anticiper la
suite et vérifier leur
hypothèse.
La connaissance du récit
est intuitive et apparaît dès l'école maternelle. Cependant les jeunes
enfants ne comprennent
pas les récits comme les adultes, ils y incluent des informations
secondaires auxquelles
ils ont été sensibles, ils repèrent mal les relations de cause à effet et les
motivations des
personnages.
Ce qui peut être amélioré : la compréhension intuitive des
structures narratives doit être rendue
explicite pour des
élèves qui ont des difficultés de compréhension des macroprocessus. Il s'agit
alors de travailler
sur le schéma narratif du récit, mais l'enseignement du schéma de
récit n'est pas
une fin en soi, il doit
rester un moyen pour comprendre le texte.
D – Les textes
informatifs:
Les élèves ont plus de
difficultés à comprendre les textes informatifs mais comme pour les
textes narratifs, les
élèves qui sont sensibles à la structure du texte comprennent mieux. Cette
habileté se développe
dans le temps, cependant il arrive que certains lecteurs n'utilisent pas les
structures de textes
d'où la nécessité de les enseigner.
Classifier les textes
informatifs (Meyer 1985)
1. Énumération:
dans ces textes on donne des éléments reliés entre eux par un point commun.
Par exemple, les groupes
alimentaires ou la transformation du têtard en grenouille.
2. Description: ce
type de texte donne des caractéristiques. Exemple la présentation du loup.
3. Comparaison:
ces textes permettent de comparer en tenant compte des ressemblances et des
différences. Exemple :
un texte documentaire qui compare le loup et le chien.
4. Cause-effet:
ces textes partent d'une cause et identifient les effets ou bien donnent les
effets
et remontent jusqu'à la
cause. Exemple : l'excès de C02 et le réchauffement du climat.
5. Problème-solution: semblables
au type précédent ils se différencient en proposant une
solution. Exemple: un
texte qui décrit les mesures prises pour diminuer l'excès de C02.
Il y a une certaine
graduation dans la difficulté des textes informatifs. Des plus faciles au plus
difficiles :
énumération, description, comparaison, cause-effet, problème-solution.
Il faut savoir que dans la réalité des textes on trouve le plus souvent des
combinaisons de cette
classification.
Ce qui peut être amélioré: la compréhension des textes informatifs
peut être facilitée grâce à leurs
représentations
graphiques, on peut également les résumer comme les textes narratifs .
Les processus d’élaboration :
. Ces processus qui
permettent de regrouper les mots en unités de sens, d'établir des liens entre
les
phrases de retenir
l'idée principale sont au nombre de cinq :
1- Les prédictions : Elles concernent les idées ; les
hypothèses sont faites au niveau des
phrases et non des mots.
Les prédictions peuvent être fondées sur le contenu du texte (ce
que l'on
s'attend à trouver dans
le texte) ou sur sa structure (ce que l'on sait déjà du type
de texte que l'on va
lire).
2- L'imagerie mentale : Certaines personnes produisent des
images mentales de manière
spontanée mais il
semblerait que ceux sont les productions conscientes d'images
mentales qui
favorisent la
compréhension en lecture d'où la nécessité d'entraîner les enfants à se
représenter
mentalement ce qu'ils
sont en train de lire.
3- Les réponses affectives : Un lecteur qui s'engage avec émotivité
dans un texte est plus
attentif, cela peut
l'aider à mieux comprendre, cependant la réponse affective peut entraîner des
erreurs en faisant
passer un élément mineur pour plus important qu'il n'est réellement. Une
réaction
émotive n'est pas
toujours appropriée cela dépend du type de texte.
Les réponses affectives
peuvent être suscitées par des questions sur l'intrigue (Que feriez-
vous dans une situation
analogue?) ou sur les personnages. (Comment vous seriez-vous sentis à la
place du personnage?)
4- le raisonnement : Comprendre ne suffit pas, il est essentiel
que les jeunes lecteurs
apprennent à leur niveau
à porter un jugement critique sur un texte. Plusieurs habiletés sont
nécessaires, parmi
elles, trois ont été explorées par J. Giasson : 1) distinguer les faits des
opinions,
2) connaître les sources
de l'information, 3) être sensible au parti pris d'un auteur.
5- L'intégration de l'information du texte aux connaissances : Il arrive souvent
qu'un
lecteur établisse entre
le texte et ses connaissances personnelles des liens qui n'étaient pas
indispensables à la
compréhension du texte, il n'empêche que ces liens, s'ils ne éloignent pas trop
le
lecteur du texte,
facilitent la rétention de l'information.
Les processus métacognitifs
La cognition se caractérise par la compréhension, la mémorisation
et le traitement de
l'information. La
métacognition fait référence à la connaissance que quelqu'un possède
sur son
fonctionnement cognitif
et à ses tentatives pour contrôler ce processus.
L'autoévaluation: Le lecteur doit être conscient de ses ressources et de ses limites
cognitives, de ses
intérêts, de sa motivation, des exigences de la tâche mais aussi des stratégies
utiles pour résoudre un
problème de lecture : en cas de perte de compréhension à quel moment faut-
il revenir en arrière ou
continuer sa lecture ou bien demander de l'aide ?
L'autorégulation : Le lecteur doit savoir quand il
comprend et quand il ne comprend pas,
savoir ce
qu'il comprend et ce qu'il ne comprend pas, ce
dont il a besoin pour comprendre, savoir
qu'il peut essayer une autre stratégie pour comprendre.
Les processus
métacognitifs permettent au lecteur de « rester en contact » avec le texte.
Même s'ils n'atteignent
pas leur pleine maturité à l'école primaire ils peuvent commencer à être
enseigner
particulièrement au cycle 3.
Le rôle des connaissances du lecteur dans la compréhension
Les connaissances du
lecteur jouent un rôle prépondérant dans la compréhension en
lecture. Plusieurs
recherches ont montré que plus on possédait déjà d’informations sur un sujet et
plus on était à apte à
comprendre, à retenir et à faire des inférences à partir du texte lu.
On comprend généralement
mieux un texte de sa propre culture que d’une autre où il nous
manque des référents.
Quand on est spécialiste d’un sujet on acquiert plus facilement des nouvelles
connaissances sur ce
sujet qu’un novice.
Méfions-nous des
connaissances erronées : la nature des connaissances affecte l’acquisition
de connaissances
nouvelles, si nous possédons des connaissances fausses nous avons tendance à
« tordre » le texte que
nous lisons de façon à faire correspondre l’information contenue avec nos
idées, même si elles sont
erronées. Il faut donc ajouter à la lecture du texte des stratégies qui nous
oblige à comparer nos
propres connaissances aux nouvelles informations contenues dans le texte.
Le vocabulaire et la compréhension
en lecture
L'acquisition du
vocabulaire varie énormément d'un élève à l'autre (300 à 5000 mots/an ;
entre 9 et 14 ans). Les
études menées montrent que la majorité des mots nouveaux acquis provient
de la lecture ; ce qui
pourrait expliquer cette disparité d'acquisition. Il ne faut cependant pas
laisser
de côté la part de
l'enseignement spécifique du vocabulaire. Les interventions pédagogiques
peuvent
prendre trois formes :
1°) faire accroître les lectures personnelles, 2°) enseigner des stratégies
permettant de découvrir
le sens d'un mot, 3°) donner directement le sens d'un mot dans le cas des
de mots de
vocabulaire spécifiques.
L'enseignant à la
responsabilité de faire augmenter chez ses élèves l'habileté à trouver le
sens d'un mot nouveau,
il lui revient également le choix des mots qui feront l'objet d'un
enseignement
systématique, il favorisera alors les stratégies qui misent sur la
participation des
élèves dans la
construction du sens des mots ainsi que l'intégration des mots nouveaux à leur
connaissances.
La place des questions dans
l’enseignement de la compréhension
Le rôle des questions de
la lecture par rapport à la compréhension a été remis en cause ; elles
serviraient beaucoup
plus à des fins d’évaluation que d’enseignement de la compréhension ; on leur
reproche aussi de porter
trop souvent sur les informations mineures des textes et de servir parfois à
simplement vérifier si
les enfants ont lu le texte. L’objectif de l’enseignant devrait être de savoir
comment, quand et où ils
doivent utiliser des questions.
La classification des
questions de Pearson et Johnson (1978) comprend trois niveaux elle
permet aux enseignants
de poser des questions en fonction de l’objectif de lecture qu’ils se donnent
mais également
d’analyser les difficultés que certains élèves n’arrivent pas à dépasser.
Exemple : « La roue se
détacha de la voiture. Le véhicule percuta un arbre. »
1. Relation explicite et
textuelle : Qu’est-ce qui se détacha de la voiture ? → La roue.
2. Relation implicite et
textuelle : Pourquoi la voiture percuta un arbre ? → Parce que la roue
s’était détachée.
3. Relation implicite et
fondée sur les connaissances du lecteur : Pourquoi la roue s’est elle
détachée ? → Parce que
des boulons avaient été mal serrés…
Lorsque des élèves ne
répondent pas correctement à une question, la première tendance est
de penser qu’ils n’ont
pas lu les textes attentivement, cependant cette classification nous permet de
comprendre que les
élèves ne savent pas spontanément analyser une question pour trouver la
réponse.
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