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dimanche 6 août 2017

Les difficultés d’apprentissage rencontrées par les élèves et quelques conseils didactiques en compréhension orale

Ecole primaire Smécha Menaouer
Daïra de meghila            
 Commune de Sidi Hosni
Professeur formateur : Abbadi Bouabdellah

    La compréhension orale

 Introduction
       La grande majorité des apprenants en 3AP ,leur première année de français sont motivés,avides de connaitre tout sur tout ;car tout les intéresse ;tout les interpellent ;les questions fusent que se soit à la maison ou dans la classe.
     Arrivés en 4 AP,ce désir qui était bien présent en 3AP s’éteint progressivement et l’intérêt pour les savoirs de l’école s’étiole.
     Admis en 5AP ;ils sont  dans une détresse linguistique et un désaroi qui handicape gravement leur devenir à l’oral.Ils ne connaissent du français que oui et non,monsieur et maitresse.
    Alors ,qui en est le résponsable de cette hymoragie abusive surtout  à l’oral?
Quelles sont les causes qui ont contribué à cet échec ?
 Est-ce les programme et ce qui est proposé dans le manuel ne contribuent pas à développer l’expression verbale chez les apprenants ?
Est-ce l’élève lui-même qui a perdu le goût et l’appétence d’apprentissage ?
Ou bien est-ce nous les enseignants que nous ne faisons pas convenablement notre travail et nous pointons toujours le doigt vers les élèves et sur ce qu’ils ne savent pas. !
  -On accusent toujours les programmes :contenus inadéquats/absence d’activités en relation avec l’oral et nous avons oublié que l’autonomie est officialisée et on a rien fait.

L’oral dans une classe de langue veut dire participer et il faut qu’il y ait une pratique fréquente et régulière de l’oral.
1.      Qu'est-ce que la compréhension orale ?
La compréhension orale est définie comme la capacité à comprendre à partir de l'écoute d'un énoncé ou d'un document sonore. Autrement dit, les élèves maîtrisent la compréhension orale quand ils comprennent ce qui leur a été lu ou dit. Cette capacité met en jeu différentes opérations mentales :
 * se repérer dans ce qu’on entend en distinguant les sons, les mots, les phrases… ;
 * repérer les informations apportées ;
 * sélectionner celles qui sont importantes. Si la compréhension de l'oral semble difficile à acquérir pour les élèves, c'est parce qu'elle est rarement pratiquée en classe. Pourtant, c'est une activité indispensable dans l'apprentissage d'une langue. Cette compétence se construit petit à petit grâce à l’écoute d'une diversité de messages (contes, chansons, consignes), dans des situations de communication variées. Ainsi, il faut introduire une pédagogie de l'écoute pour apprivoiser l'oreille des apprenants, non seulement au niveau de la prosodie1 , mais également au niveau linguistique (enrichissement du vocabulaire, mémorisation de structures de phrases). Il faut également favoriser le plus possible l'exposition à la langue étrangère et aux différents types de documents.
Remarque : Il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre aux élèves, qui ont tendance à demander une définition pour chaque mot. L’objectif est exactement inverse. Il est question au contraire de former nos élèves à se sentir plus sûrs d’eux et à devenir progressivement autonomes. Les élèves vont réutiliser ce qu’ils ont appris en classe et en dehors de la classe, pour faire des hypothèses sur ce qu’ils ont écouté et compris, comme dans leur langue maternelle.
2.      Quelle est la place de l'écoute dans la compréhension orale ?
L'écoute est à la base du travail de la compréhension orale. Il faut savoir qu'en début d'apprentissage d'une langue étrangère, il est toujours difficile pour les élèves d'écouter et de comprendre. En effet, les élèves ont du mal à distinguer les sons français, dont certains n'existent pas dans leur langue maternelle (cf. Livret 2). Ils ont également des difficultés pour distinguer les mots et comprendre les phrases. Faire des écoutes régulières en classe habituera les élèves à se familiariser avec les sons, les mots et les phrases en français. À force de pratiquer ces écoutes, les élèves deviennent alors plus habiles aux tâches de compréhension et leur compétence langagière s'améliore.
2.1. Qu'est-ce que l'écoute ?
L’écoute, c’est le fait de se concentrer sur un document qu’on entend (une bande sonore ou un texte lu à haute voix) pour bien le comprendre. Apprendre à écouter, c’est apprendre à se concentrer et à faire attention à ce qu’on entend pour repérer les mots, les phrases et le sens. Savoir écouter est essentiel pour pouvoir bien communiquer, particulièrement en langue étrangère.
En effet, savoir écouter :
* permet aux élèves d'identifier le contenu des informations qu’ils entendent  (exemple : en écoute attentive en classe, les élèves peuvent repérer les personnages, le lieu de l’action… ) ;
* aide les élèves à sélectionner les informations : ce ne sont pas toutes les informations que nous retenons. Il est souvent nécessaire de les trier. Une bonne écoute est le meilleur moyen d’atteindre ces objectifs (exemple : lorsque la directrice d'école donne les directives chaque lundi matin, il appartient à chacun de prendre les informations qui le concernent ) ;
* permet aux élèves de s'informer et de se cultiver ;
* aide les élèves à avoir des idées pour s’exprimer ensuite sur un thème.
2.2. Types d'écoute :
Il existe quatre types d'écoute :
* L'écoute de veille : elle ne vise pas la compréhension. C'est en quelque sorte « écouter sans vraiment écouter » ; un indice entendu, un mot ou un thème qui nous intéresse peut attirer toutefois l'attention (exemple : écouter la radio pendant qu'on fait autre chose.
* L'écoute globale qui sert à découvrir la signification générale du document écouté.
 * L'écoute sélective qui consiste à chercher uniquement certaines informations dans le texte. En faisant une écoute sélective, l'auditeur sait exactement ce qu'il cherche (exemple : l'âge des personnages ou leur métier).
* L'écoute détaillée qui consiste à comprendre le document (ou une partie du document) dans tous ses détails. Quand vous travaillez l’écoute en classe, il ne s’agit bien sûr pas de faire de l’écoute de veille. Mais il est important de faire travailler les trois autres types d’écoutes (globale, sélective et détaillée) en fonction de vos objectifs.
2.3. Les étapes d'une écoute
 La pré-écoute :est la préparation à l'écoute. Il ne s'agit pas encore d'écouter le document sonore, mais de donner des activités aux élèves pour les préparer au thème et au vocabulaire de ce qu’ils vont écouter.
L'écoute proprement dite : C'est l’étape où les élèves écoutent attentivement le document sonore (enregistrement ou texte lu par l’enseignant) pour réaliser la tâche que l’enseignant leur a donnée (exemple : trouver ce que font tous les personnages, trouver tout ce que la personne achète, trouver comment est décrit l’un des personnages …). Il est recommandé d’offrir aux élèves la possibilité d’une deuxième écoute.
La post-écoute : C'est l’étape au cours de laquelle les élèves s’expriment sur ce qu’ils ont compris ; ils partagent leurs impressions et expriment leurs sentiments. Nous reviendrons en détail sur ces trois étapes dans la section Démarche méthodologique

3. Les étapes de la compréhension orale
Étape 1. La pré-écoute C'est le premier pas vers la compréhension du message. La pré-écoute est la préparation à l'écoute. Il ne s'agit pas encore d'écouter le document sonore, mais de donner des activités aux élèves pour les préparer à bien comprendre le document. Avant d'introduire le document sonore, on peut travailler soigneusement la présentation d'une situation ou le contexte, ce qui correspond à une mise en condition psychique des élèves. Cette phase préparatoire permet d'introduire le vocabulaire nouveau, un outil indispensable à la compréhension. Par exemple, pour préparer l'écoute, vous pouvez :
 * donner aux élèves des indications sur le document  : sa nature, le thème, les informations... ;
* étudier des documents qui donnent des informations sur le thème abordé ;
* donner le thème du texte et demander aux élèves, par exemple, ce qu'ils connaissent sur ce thème ;
 * donner ou faire trouver le vocabulaire utilisé dans le document sonore (on peut donc introduire des mots nouveaux mais également aider les élèves à se souvenir de mots qu’ils connaissent déjà) ;
*discuter du thème abordé dans le document. Les activités de pré-écoute, qui ne devraient pas dépasser 10 minutes servent donc à :
a.      Impliquer les élèves  : les rendre actifs dans leur compréhension (deviner, anticiper, formuler des hypothèses) :
* éveiller leur curiosité et créer une attente afin de leur donner envie d'écouter le document ;
 * établir des liens avec leur vécu et leurs connaissances ;
* les amener à se familiariser avec le document et ainsi les rassurer ;
* les sensibiliser au thème (avec des journaux, documents authentiques, photos…).
b.      Préparer la séquence :
* contextualiser le document ;
* faciliter la compréhension des documents grâce à l’apport d’outils culturels et/ou lexicaux. Remarque  : Lors d’une activité de compréhension orale, les élèves repèrent en général les mots qu'ils connaissent déjà  ; d'autres mots seront facilement compris grâce au/par le contexte. Vous n’avez donc pas à leur donner à l’avance tous les mots qu’ils ne connaissent pas.
Étape 2. L'écoute
 Avant l'écoute proprement dite, il est nécessaire de donner aux élèves des tâches à effectuer. Par exemple : leur demander d'identifier les pays cités dans le document sonore. Ces tâches permettent de guider la compréhension du document.
   a-La première écoute
   Elle consiste à mener un premier travail sur le document écouté : on demande aux élèves d'écouter attentivement le document sonore ou la lecture afin de leur faire saisir le thème traité et ce qui est dit sur ce thème. Il ne faut pas hésiter à faire réécouter le document en partie ou intégralement dans le cas où l’on constate qu’une écoute ne suffit pas pour la compréhension. Cela dépend de la difficulté du document, de sa longueur, de sa qualité et du niveau des élèves.
   b. L'écoute détaillée
 Elle permet d'effectuer un travail approfondi sur le document écouté : cette étape correspond à la compréhension des détails et permet de vérifier les informations retenues et éventuellement de les compléter. On procède alors par découpage du document (si nécessaire). On écoute une première fois et on pose des questions. Ensuite, on écoute une deuxième fois pour poser d’autres questions. Plusieurs types de questions peuvent être posés à l’oral ou à l’écrit : questions ouvertes et/ou fermées, choix multiples, vrai ou faux.
Étape 3. La post-écoute
Il s'agit d'une étape de réinvestissement de ce que les élèves ont recueilli lors de l'écoute. C'est l’occasion de faire des activités orales et écrites :
* laisser la parole aux élèves pour qu’ils partagent leurs impressions sur le document lui-même ou sur un thème qui y est lié
* faire des jeux de rôles .
* imaginer ce qui s'est passé avant ou après (quand il s’agit d’une histoire) ;
* réemployer le vocabulaire du document : exercices à trous, construction de phrases courtes… Exemple : Utilisez les mots capitale, continent, sommet et célèbre chacun dans une phrase courte.

4-Les supports de la compréhension orale
En compréhension orale, on utilise généralement :
- les documents sonores : interviews, émissions radio, contes, chanson…
- les documents vidéos : extraits de film, documentaires, émissions télé, publicités…
À défaut de support audio-visuel, l’enseignant peut aussi avoir recours à de l’écrit oralisé, c’est-à-dire, choisir
ou inventer un texte qu’il lira ensuite à la classe.
a. Les documents sonores
Ce sont des émissions radiophoniques, des enregistrements audio, des chansons…
Remarque : pour qu’un document sonore soit bien compris par les élèves, l’enseignant doit veiller :
- à l’accessibilité au sens du document présenté aux élèves en veillant à ce que la syntaxe et le vocabulaire
soient adaptés à leur niveau réel ;
- au débit, c’est-à-dire, la vitesse utilisée pour dire un énoncé. Ceci joue un rôle très important dans la compréhension
orale en ce sens que les élèves ne pourront comprendre le document lu ou enregistré que si la
vitesse est normale (ni trop rapide, ni trop lente) ;
- à la qualité du son : la présence d’un bruit dans un document sonore ou un bruit produit au moment où
l’enseignant lit le texte constitue un obstacle à la compréhension ;
- à la durée de l’enregistrement ou de la lecture du texte. La longueur d’un texte peut nuire à sa compréhension.
b. Les documents vidéos
Les supports vidéos présentent l’avantage de mettre en oeuvre les éléments non verbaux. Ils facilitent ainsi la
compréhension.
c. Les textes oralisés
En visant des objectifs précis, les textes oralisés peuvent constituer un entraînement à la compréhension
orale.
- Le récit peut, par exemple, cibler l’attention des élèves sur la chronologie des événements.
- La description permet d’affiner le travail de compréhension, puisqu’elle s’attache à détailler une situation,
un lieu, une personne…
- Le compte rendu favorise la capacité à présenter des faits de façon chronologique et à utiliser les temps
appropriés.
- Le texte argumentatif permet de développer la capacité à organiser des idées, notamment grâce à l’emploi- au débit, c’est-à-dire, la vitesse utilisée pour dire un énoncé. Ceci joue un rôle très important dans la compréhension
orale en ce sens que les élèves ne pourront comprendre le document lu ou enregistré que si la
vitesse est normale (ni trop rapide, ni trop lente) ;
- à la qualité du son : la présence d’un bruit dans un document sonore ou un bruit produit au moment où
l’enseignant lit le texte constitue un obstacle à la compréhension ;
- à la durée de l’enregistrement ou de la lecture du texte. La longueur d’un texte peut nuire à sa compréhension.
4-1. Les documents vidéos
Les supports vidéos présentent l’avantage de mettre en oeuvre les éléments non verbaux. Ils facilitent ainsi la
compréhension.
4-2. Les textes oralisés
En visant des objectifs précis, les textes oralisés peuvent constituer un entraînement à la compréhension
orale.
- Le récit peut, par exemple, cibler l’attention des élèves sur la chronologie des événements.
- La description permet d’affiner le travail de compréhension, puisqu’elle s’attache à détailler une situation,
un lieu, une personne…
- Le compte rendu favorise la capacité à présenter des faits de façon chronologique et à utiliser les temps
appropriés.
- Le texte argumentatif permet de développer la capacité à organiser des idées, notamment grâce à l’emploi
de connecteurs.



5-Les difficultés d’apprentissage rencontrées par les élèves
*la classe serait un espace clos à la pratique de la langue française et à l’apprentissage de  l’oral .

*l’appauvrissement lexical viendrait du fait que les situations de la communication affectées à l’apprenant sont peu motivantes.
- Les élèves sont incapables de comprendre des discours oraux parce qu’ils ont un bagage linguistique pauvre qui  ne leur permet pas de comprendre

*les apprenants ne parlent jamais en français hors des murs de l’école parce qu’ils ont l’habitude de parler en arabe.
Les élèves ne sont pas habitués à parler en français dans la maison,ni avoir entendu ses parents ou ses proches parler cette langue.

*le niveau des élèves est homogène,avec seulement deux ou trois élèves  qui sont forts parce qu’ils travaillent avec leur parents à la maison,ils font plus d’efforts que les autres.
*l’entourage social de l’élève ne l’aide pas à s’habituer à cette langue.
   -les parents ne communiquent très peu voir pas du tout en français avec leur enfants.
    -Ils préfèrent les émissions télévisées en arabe.
   Les parents intellectuels regardent la télé journal en français mais leurs enfants ne partage pas les mêmes émissions.

*Le temps accordé à l’oral dans les programmes ne permet pas de solliciter tout les élèves à prendre la parole.

*Nos classes sont surchargées :le nombre croissant d’élèves déminue d’autant le temps de parole laissée à chacun.

   Mais cela ne doit pas être une raison pour baisser les bras et rester passif .On doit changer notre pensée ,notre façon de travail envers l’oral .


6-Quelques conseils didactiques en compréhension orale
-l’enseignant doit :
-faciliter le compréhension,son rôle est celui d’un animateur,absent de la conversation,mais vigilant face aux problèmes linguistiques et communicatifs des apprenants,auquels il remèdiera ultérièrement.
-entraîner ses apprenants à la compréhension orale à l’aide de documents sonors ou vidéos.
-Faire reécouter une séquence de dialogue qui aide l’apprenant à se corriger lui-même.
-expliquer à ses apprenants qu’il s’agit de comprendre globalemnt pour éviter au maximuim la traduction.
-travailler l’écoute de l’apprenant en lui donnant une tâche précise à accomplir avant l’écoute du document.C’est à partir de l’écoute que l’apprenant parviendra à la maîtrise de la communication orale.
*Créer de veritables situation de communication et structurer l’apprentissage de l’oral en proposant des activités communicatives riches,amusantes,variées et adaptées.

*L’enseignant doit adapter les activités selon les goûts et les niveaux de langue des apprenants.

*faire comprendre à ses élèves qu’ils doivent lui adresser la parole en français,lui non plus  ne doit plus utiliser la langue arabe afin de leur montrer qu’ils peuvent comprendre aisément tout ce qu’on leur dit.
*solliciter tout les apprenants et leur donner la parole tout en sollicitant avec tact une correction.
*familiariser ses élèves  avec la langue française en leur créant un bain linguistique.
*laisser le temps aux élèves de préparer leur réponse et ne pas chercher à parler à leur place.
*remercier chaleureusement tout élève ayant répondu en langue française et sans commettre aucune faute.

*prévoir des évaluations au fur et à mesure.

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