Ecole primaire Smécha Menaouer
Daïra de meghila
Commune de Sidi Hosni
Professeur formateur : Abbadi Bouabdellah
La compréhension orale
Introduction
La
grande majorité des apprenants en 3AP ,leur première année de français
sont motivés,avides de connaitre tout sur tout ;car tout les
intéresse ;tout les interpellent ;les questions fusent que se soit à
la maison ou dans la classe.
Arrivés en 4 AP,ce désir qui était bien
présent en 3AP s’éteint progressivement et l’intérêt pour les savoirs de
l’école s’étiole.
Admis en 5AP ;ils sont dans une détresse linguistique et un désaroi
qui handicape gravement leur devenir à l’oral.Ils ne connaissent du français
que oui et non,monsieur et maitresse.
Alors
,qui en est le résponsable de cette hymoragie abusive surtout à l’oral?
Quelles sont les causes qui ont contribué à cet
échec ?
Est-ce
les programme et ce qui est proposé dans le manuel ne contribuent pas à
développer l’expression verbale chez les apprenants ?
Est-ce l’élève lui-même qui a perdu le goût et
l’appétence d’apprentissage ?
Ou bien est-ce nous les enseignants que nous ne
faisons pas convenablement notre travail et nous pointons toujours le doigt
vers les élèves et sur ce qu’ils ne savent pas. !
-On
accusent toujours les programmes :contenus inadéquats/absence d’activités
en relation avec l’oral et nous avons oublié que l’autonomie est officialisée
et on a rien fait.
L’oral dans une classe de langue veut dire
participer et il faut qu’il y ait une pratique fréquente et régulière de
l’oral.
1. Qu'est-ce que
la compréhension orale ?
La compréhension orale est définie comme la capacité à
comprendre à partir de l'écoute d'un énoncé ou d'un document sonore. Autrement
dit, les élèves maîtrisent la compréhension orale quand ils comprennent ce qui
leur a été lu ou dit. Cette capacité met en jeu différentes opérations
mentales :
* se repérer dans ce
qu’on entend en distinguant les sons, les mots, les phrases… ;
* repérer les
informations apportées ;
* sélectionner celles
qui sont importantes. Si la compréhension de l'oral semble difficile à acquérir
pour les élèves, c'est parce qu'elle est rarement pratiquée en classe.
Pourtant, c'est une activité indispensable dans l'apprentissage d'une langue.
Cette compétence se construit petit à petit grâce à l’écoute d'une diversité de
messages (contes, chansons, consignes), dans des situations de communication
variées. Ainsi, il faut introduire une pédagogie de l'écoute pour apprivoiser
l'oreille des apprenants, non seulement au niveau de la prosodie1 , mais
également au niveau linguistique (enrichissement du vocabulaire, mémorisation
de structures de phrases). Il faut également favoriser le plus possible
l'exposition à la langue étrangère et aux différents types de documents.
Remarque : Il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre
aux élèves, qui ont tendance à demander une définition pour chaque mot.
L’objectif est exactement inverse. Il est question au contraire de former nos
élèves à se sentir plus sûrs d’eux et à devenir progressivement autonomes. Les
élèves vont réutiliser ce qu’ils ont appris en classe et en dehors de la
classe, pour faire des hypothèses sur ce qu’ils ont écouté et compris, comme
dans leur langue maternelle.
2. Quelle est la
place de l'écoute dans la compréhension orale ?
L'écoute est à la base du travail de la compréhension orale.
Il faut savoir qu'en début d'apprentissage d'une langue étrangère, il est
toujours difficile pour les élèves d'écouter et de comprendre. En effet, les
élèves ont du mal à distinguer les sons français, dont certains n'existent pas
dans leur langue maternelle (cf. Livret 2). Ils ont également des difficultés
pour distinguer les mots et comprendre les phrases. Faire des écoutes
régulières en classe habituera les élèves à se familiariser avec les sons, les
mots et les phrases en français. À force de pratiquer ces écoutes, les élèves
deviennent alors plus habiles aux tâches de compréhension et leur compétence
langagière s'améliore.
2.1. Qu'est-ce que l'écoute ?
L’écoute, c’est le fait de se concentrer sur un document
qu’on entend (une bande sonore ou un texte lu à haute voix) pour bien le
comprendre. Apprendre à écouter, c’est apprendre à se concentrer et à faire
attention à ce qu’on entend pour repérer les mots, les phrases et le sens. Savoir
écouter est essentiel pour pouvoir bien communiquer, particulièrement en langue
étrangère.
En effet,
savoir écouter :
* permet aux
élèves d'identifier le contenu des informations qu’ils entendent (exemple
: en écoute attentive en classe, les élèves peuvent repérer les personnages, le
lieu de l’action… ) ;
* aide les
élèves à sélectionner les informations : ce ne sont pas toutes les
informations que nous retenons. Il est souvent nécessaire de les trier. Une
bonne écoute est le meilleur moyen d’atteindre ces objectifs (exemple : lorsque
la directrice d'école donne les directives chaque lundi matin, il appartient à
chacun de prendre les informations qui le concernent ) ;
* permet aux
élèves de s'informer et de se cultiver ;
* aide les
élèves à avoir des idées pour s’exprimer ensuite sur un thème.
2.2. Types
d'écoute :
Il existe quatre types d'écoute :
*
L'écoute de veille :
elle ne vise pas la compréhension. C'est en quelque sorte « écouter sans
vraiment écouter » ; un indice entendu, un mot ou un thème qui nous intéresse
peut attirer toutefois l'attention (exemple : écouter la radio pendant
qu'on fait autre chose.
*
L'écoute globale qui sert à découvrir la signification générale du document
écouté.
* L'écoute sélective qui consiste à chercher uniquement
certaines informations dans le texte. En faisant une écoute sélective,
l'auditeur sait exactement ce qu'il cherche (exemple : l'âge des
personnages ou leur métier).
*
L'écoute détaillée
qui consiste à comprendre le document (ou une partie du document) dans tous ses
détails. Quand vous travaillez l’écoute en classe, il ne s’agit bien sûr pas de
faire de l’écoute de veille. Mais il est important de faire travailler les
trois autres types d’écoutes (globale, sélective et détaillée) en fonction de
vos objectifs.
2.3. Les
étapes d'une écoute
La pré-écoute :est la préparation
à l'écoute. Il ne s'agit pas encore d'écouter le document sonore, mais de
donner des activités aux élèves pour les préparer au thème et au vocabulaire de
ce qu’ils vont écouter.
L'écoute
proprement dite : C'est l’étape où les élèves écoutent attentivement le document sonore
(enregistrement ou texte lu par l’enseignant) pour réaliser la tâche que
l’enseignant leur a donnée (exemple : trouver ce que font tous les personnages,
trouver tout ce que la personne achète, trouver comment est décrit l’un des
personnages …). Il est recommandé d’offrir aux élèves la possibilité d’une
deuxième écoute.
La
post-écoute :
C'est l’étape au cours de laquelle les élèves s’expriment sur ce qu’ils ont
compris ; ils partagent leurs impressions et expriment leurs sentiments.
Nous reviendrons en détail sur ces trois étapes dans la section Démarche
méthodologique
3. Les
étapes de la compréhension orale
Étape 1. La
pré-écoute C'est le premier pas vers la compréhension du message. La
pré-écoute est la préparation à l'écoute. Il ne s'agit pas encore d'écouter le
document sonore, mais de donner des activités aux élèves pour les préparer à
bien comprendre le document. Avant d'introduire le document sonore, on peut
travailler soigneusement la présentation d'une situation ou le contexte, ce qui
correspond à une mise en condition psychique des élèves. Cette phase
préparatoire permet d'introduire le vocabulaire nouveau, un outil indispensable
à la compréhension. Par exemple, pour préparer l'écoute, vous pouvez :
* donner aux élèves des indications sur le
document : sa nature, le thème, les informations... ;
* étudier
des documents qui donnent des informations sur le thème abordé ;
* donner le
thème du texte et demander aux élèves, par exemple, ce qu'ils connaissent sur
ce thème ;
* donner ou faire trouver le vocabulaire
utilisé dans le document sonore (on peut donc introduire des mots nouveaux mais
également aider les élèves à se souvenir de mots qu’ils connaissent
déjà) ;
*discuter du
thème abordé dans le document. Les activités de pré-écoute, qui ne devraient
pas dépasser 10 minutes servent donc à :
a. Impliquer les
élèves : les rendre actifs dans leur compréhension (deviner, anticiper,
formuler des hypothèses) :
* éveiller leur curiosité et créer une attente afin de leur
donner envie d'écouter le document ;
* établir des liens
avec leur vécu et leurs connaissances ;
* les amener à se familiariser avec le document et ainsi les
rassurer ;
* les sensibiliser au thème (avec des journaux, documents
authentiques, photos…).
b. Préparer la
séquence :
* contextualiser le document ;
* faciliter la compréhension des documents grâce à l’apport
d’outils culturels et/ou lexicaux. Remarque : Lors d’une activité de
compréhension orale, les élèves repèrent en général les mots qu'ils connaissent
déjà ; d'autres mots seront facilement compris grâce au/par le contexte.
Vous n’avez donc pas à leur donner à l’avance tous les mots qu’ils ne connaissent
pas.
Étape 2.
L'écoute
Avant l'écoute proprement dite, il est
nécessaire de donner aux élèves des tâches à effectuer. Par exemple : leur
demander d'identifier les pays cités dans le document sonore. Ces tâches
permettent de guider la compréhension du document.
a-La première écoute
Elle consiste à
mener un premier travail sur le document écouté : on demande aux élèves
d'écouter attentivement le document sonore ou la lecture afin de leur faire
saisir le thème traité et ce qui est dit sur ce thème. Il ne faut pas hésiter à
faire réécouter le document en partie ou intégralement dans le cas où l’on
constate qu’une écoute ne suffit pas pour la compréhension. Cela dépend de la
difficulté du document, de sa longueur, de sa qualité et du niveau des élèves.
b. L'écoute
détaillée
Elle permet d'effectuer un travail approfondi
sur le document écouté : cette étape correspond à la compréhension des
détails et permet de vérifier les informations retenues et éventuellement de
les compléter. On procède alors par découpage du document (si nécessaire). On
écoute une première fois et on pose des questions. Ensuite, on écoute une
deuxième fois pour poser d’autres questions. Plusieurs types de questions
peuvent être posés à l’oral ou à l’écrit : questions ouvertes et/ou
fermées, choix multiples, vrai ou faux.
Étape 3.
La post-écoute
Il s'agit
d'une étape de réinvestissement de ce que les élèves ont recueilli lors de
l'écoute. C'est l’occasion de faire des activités orales et écrites :
* laisser la
parole aux élèves pour qu’ils partagent leurs impressions sur le document
lui-même ou sur un thème qui y est lié
* faire des
jeux de rôles .
* imaginer
ce qui s'est passé avant ou après (quand il s’agit d’une histoire) ;
* réemployer
le vocabulaire du document : exercices à trous, construction de phrases
courtes… Exemple : Utilisez les mots capitale, continent, sommet et
célèbre chacun dans une phrase courte.
4-Les
supports de la compréhension orale
En compréhension orale, on
utilise généralement :
- les documents sonores :
interviews, émissions radio, contes, chanson…
- les documents vidéos :
extraits de film, documentaires, émissions télé, publicités…
À défaut de support
audio-visuel, l’enseignant peut aussi avoir recours à de l’écrit oralisé,
c’est-à-dire, choisir
ou inventer un texte qu’il lira
ensuite à la classe.
a. Les
documents sonores
Ce sont des émissions
radiophoniques, des enregistrements audio, des chansons…
Remarque : pour qu’un document sonore soit bien
compris par les élèves, l’enseignant doit veiller :
- à l’accessibilité au sens du
document présenté aux élèves en veillant à ce que la syntaxe et le vocabulaire
soient
adaptés à leur niveau réel ;
- au débit, c’est-à-dire, la
vitesse utilisée pour dire un énoncé. Ceci joue un rôle très important dans la
compréhension
orale en ce sens que les élèves
ne pourront comprendre le document lu ou enregistré que si la
vitesse est normale (ni trop
rapide, ni trop lente) ;
- à la qualité du son : la
présence d’un bruit dans un document sonore ou un bruit produit au moment où
l’enseignant lit le texte
constitue un obstacle à la compréhension ;
- à la durée de l’enregistrement
ou de la lecture du texte. La longueur d’un texte peut nuire à sa
compréhension.
b. Les
documents vidéos
Les supports vidéos présentent
l’avantage de mettre en oeuvre les éléments non verbaux. Ils facilitent ainsi
la
compréhension.
c. Les
textes oralisés
En visant des objectifs précis,
les textes oralisés peuvent constituer un entraînement à la compréhension
orale.
- Le récit peut, par exemple,
cibler l’attention des élèves sur la chronologie des événements.
- La description permet
d’affiner le travail de compréhension, puisqu’elle s’attache à détailler une
situation,
un lieu, une personne…
- Le compte rendu favorise la
capacité à présenter des faits de façon chronologique et à utiliser les temps
appropriés.
- Le texte argumentatif permet
de développer la capacité à organiser des idées, notamment grâce à l’emploi- au
débit, c’est-à-dire, la vitesse utilisée pour dire un énoncé. Ceci joue un rôle
très important dans la compréhension
orale en ce sens que les élèves
ne pourront comprendre le document lu ou enregistré que si la
vitesse est normale (ni trop
rapide, ni trop lente) ;
- à la qualité du son : la
présence d’un bruit dans un document sonore ou un bruit produit au moment où
l’enseignant lit le texte
constitue un obstacle à la compréhension ;
- à la durée de l’enregistrement
ou de la lecture du texte. La longueur d’un texte peut nuire à sa
compréhension.
4-1. Les
documents vidéos
Les supports vidéos présentent
l’avantage de mettre en oeuvre les éléments non verbaux. Ils facilitent ainsi
la
compréhension.
4-2. Les
textes oralisés
En visant des objectifs précis,
les textes oralisés peuvent constituer un entraînement à la compréhension
orale.
- Le récit peut, par exemple,
cibler l’attention des élèves sur la chronologie des événements.
- La description permet
d’affiner le travail de compréhension, puisqu’elle s’attache à détailler une
situation,
un lieu, une personne…
- Le compte rendu favorise la
capacité à présenter des faits de façon chronologique et à utiliser les temps
appropriés.
-
Le texte argumentatif permet de développer la capacité à organiser des idées,
notamment grâce à l’emploi
de
connecteurs.
5-Les difficultés d’apprentissage rencontrées
par les élèves
*la classe serait un espace clos à la pratique
de la langue française et à l’apprentissage de
l’oral .
*l’appauvrissement lexical viendrait du fait
que les situations de la communication affectées à l’apprenant sont peu
motivantes.
- Les élèves sont incapables de comprendre des
discours oraux parce qu’ils ont un bagage linguistique pauvre qui ne leur permet pas de comprendre
*les apprenants ne parlent jamais en français
hors des murs de l’école parce qu’ils ont l’habitude de parler en arabe.
Les élèves ne sont pas habitués à parler en
français dans la maison,ni avoir entendu ses parents ou ses proches parler
cette langue.
*le niveau des élèves est homogène,avec
seulement deux ou trois élèves qui sont
forts parce qu’ils travaillent avec leur parents à la maison,ils font plus
d’efforts que les autres.
*l’entourage social de l’élève ne l’aide pas à
s’habituer à cette langue.
-les
parents ne communiquent très peu voir pas du tout en français avec leur
enfants.
-Ils
préfèrent les émissions télévisées en arabe.
Les
parents intellectuels regardent la télé journal en français mais leurs enfants
ne partage pas les mêmes émissions.
*Le temps accordé à l’oral dans les programmes ne
permet pas de solliciter tout les élèves à prendre la parole.
*Nos classes sont surchargées :le nombre
croissant d’élèves déminue d’autant le temps de parole laissée à chacun.
Mais
cela ne doit pas être une raison pour baisser les bras et rester
passif .On doit changer notre pensée ,notre façon de travail envers
l’oral .
6-Quelques conseils didactiques en compréhension
orale
-l’enseignant doit :
-faciliter le compréhension,son rôle est
celui d’un animateur,absent de la conversation,mais vigilant face aux problèmes
linguistiques et communicatifs des apprenants,auquels il remèdiera
ultérièrement.
-entraîner ses apprenants à la compréhension
orale à l’aide de documents sonors ou vidéos.
-Faire reécouter une séquence de dialogue
qui aide l’apprenant à se corriger lui-même.
-expliquer à ses apprenants qu’il s’agit de
comprendre globalemnt pour éviter au maximuim la traduction.
-travailler l’écoute de l’apprenant en
lui donnant une tâche précise à accomplir avant l’écoute du document.C’est à
partir de l’écoute que l’apprenant parviendra à la maîtrise de la communication
orale.
*Créer de veritables situation de communication
et structurer l’apprentissage de l’oral en proposant des activités
communicatives riches,amusantes,variées et adaptées.
*L’enseignant doit adapter les activités selon
les goûts et les niveaux de langue des apprenants.
*faire comprendre à ses élèves qu’ils doivent
lui adresser la parole en français,lui non plus
ne doit plus utiliser la langue arabe afin de leur montrer qu’ils
peuvent comprendre aisément tout ce qu’on leur dit.
*solliciter tout les apprenants et leur donner
la parole tout en sollicitant avec tact une correction.
*familiariser ses élèves avec la langue française en leur créant un
bain linguistique.
*laisser le temps aux élèves de préparer leur
réponse et ne pas chercher à parler à leur place.
*remercier chaleureusement tout élève ayant
répondu en langue française et sans commettre aucune faute.
*prévoir des évaluations au fur et à mesure.
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